Wednesday, August 30, 2006

 

chapitre 9

Le phénomène a explosé au tournant des années 1990. Autour des grands festivals culturels, à Bourges, Aurillac ou La Rochelle, nous avons vu débarquer des centaines de jeunes venus profiter de l'ambiance de la fête, explique François Chobeaux, sociologue et responsable du réseau national Jeune en errance. ils cherchaient avant tout à s'affranchir de toute forme d'autorité. Avec le succès de la musique techno et l'apparition des free parties - rassemblements gratuits et non autorisés s'étalant sur plusieurs jours - ces jeunes gens vont découvrir un monde parallèle : celui des travellers, ces DJ vivant de façon itinérante, festive et déjantée dans leurs camions bariolés. Ils en adoptent le look tribal : vêtements kaki, treillis à capuche, grosses chaussures, piercings et meutes de chiens. -Pour de nombreux jeunes, il était plus valorisant de s'identifier aux "techoïdes", ces Robin des bois qui jouent à cache-cache avec les autorités, que de se voir en SDF, commente Lionel Pourtau, sociologue au Centre d'études sur l'actuel et le quotidien (Ceaq) de l'université Sorbonne-Paris V. Ils peuvent ainsi reventdiquer une soif de liberté, un droit à l'expérimentation, par exemple celle des drogues. Alors, ils ne sont plus inférieurs, mais différents.

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