Thursday, April 26, 2007

 

chapitre 4

Il faut avouer qu'après les premiers contacts sur le terrain et les mises en garde des travailleurs sociaux, la constitution de tels groupes nous semblait impossible. Les jeunes parlaient très peu dans les entretiens individuels et il était difficile de passer le stade de stéréotypes les plus plats; ils paraissaient souvent persuadés de n'avoir rien à dire. Les travailleurs sociaux qui nous ont aidés en favorisant les premières rencontres et en nous prêtant de locaux étaient sceptiques parce que nous ne proposions rien en échange de ce travail. Alors, pourquoi les jeunes sont-ils venus? Il semble que beaucoup aient été excités par le caractère insolite de notre démarche car plus nous nous démarquions des travailleurs sociaux et plus nous avions une présentation brutale de la recherche, celle d'un travail centré sur un objectif de connaissance, plus les jeunes semblaient intéressés. Inconstestablement, le désir de participer à la recherche a été accentué par la possibilité de rencontrer des interlocuteurs à l'égard desquels les jeunes en ont "gros sur le coeur", principalement les policiers et les élus locaux. La situation de recherche proposait des rencontres à "égalité" avec ces acteurs qui, habituellement, dominent les jeunes. D'autres sont venus par ennui ou peut-être parce qu'ils ont trouvé les chercheurs sympathique et étrangement tenaces.

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