Thursday, April 19, 2007

 

L'armée du salut fait face à l'hiver

Au coeur de l'hiver, l'Armée du Salut est en ordre de marche. Les organisations, pour offrir des vêtements et servir des repas chauds, se sont mises en place un peu partout tandis que les centres d'hébergement fonctionnent à plein régime.
Des lits supplémentaires sont installés en périodes de grands froids dans les centres d'hébergement. L'an dernier, la Fondation en a proposés 360. Cet hiver, elle va encore plus loin : toute place qui se libère dans ses centres est réservée aux personnes orientées par le 115.
En cas de froid extrême, certains locaux comme ceux des accueils de jour restent ouverts et offrent un abri pour passer la nuit au chaud.
Au Havre, ce sont 50 places d'hébergement d'urgence supplémentaires qui sont offertes dès que le niveau 2 du plan grand foird est déclenché. Installé dans un gymnase de la ville, cet hébergement s'accompagne d'un diner et d'un petit déjeuner. Des places réservées aux femmes avec ou sans enfant sont mises à dispositions dans le centre Les Glycines à Nîmes. "Nous n'avons pas de structure collective. Ce sont soit des chambres individuelles, soit des appartements partagés entre deux familles, soit ponctuellement des chambres d'hôtel. Ces neuf logements sont dispersés dans la ville, mais des partenariats nous permettent d'avoir le personnel sur place pour accueillir ces femmes en détresse" explique son directeur Bernard Mathes. Ces femmes sont souvent victimes de violences conjugales. "Nous les accueillons sans conditions, mais nous n'avons pas toujours de places disponibles, regrette t-il. Nous engageons à garder la personne jusqu'a ce qu'elle trouve une solution plus stable, ce qui allonge la durée moyenne de séjour" Très souvent, l'accueil d'urgence s'adosse à une structure permanente disposant de personnels spécialisés pour des soins infirmiers ou des démarches administratives urgentes.

Un service de "soupes de nuit" est assuré par l'Armée du Salut tous les soirs à Paris et Lyon et deux fois par semaine à Nice. Malheureusement, le nombre de personnes en situation de grande détresse ne cesse d'augmenter. Les restaurants comme celui de Mulhouse ont affiché déjà complet en septembre. En mai dernier, ce centre a donc ouvert une épicerie sociale permettant de "faire son marché" pour quelques euros symboliques.

A Strasbourg, entre 40 et 80 personnes viennent, quatre matin par semaine, prendre du pain, du fromage, du jus d'orange et du café chaud à volonté. "En période de grand froid, nous servons si jours sur sept" explique le major Jean Olekhnovitch. Ces petits déjeuners sont servis à Marseille, Strasbourg, Mazamet (Tarn) ou encore Boulogne-Billancourt, en région parisienne. Dans cette ville, l'Armée du Salut a passé un accord avec d'autres associations. "Nous servons une vingtaine de personnes par matinée. La plupart viennent des centres d'urgence de nuit qu'ils ont dû quitter d'urgence de nuit qu'ils ont dû quitter très tôt le matin" confie le major Bernard Fournel. Ce service de repas est l'occasion d'échanger quelques mots avec les sans-abri pour essayer de les sortir, un moment, de leur solitude et les empêcher d'y sombrer à jamais... B.M

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