Tuesday, May 22, 2007

 

chapitre 30

Mais pour les jeunes, la pourriture n'est pas une simple affaire de décor. Elle est aussi faite de relations hostiles ou tendues. Il y a d'abord les chiens : "Je connais des types qui dressent des chiens. Je sais que ces mecs-là, ils les lâcheraient sur moi avec plaisir." Majid pense d'ailleurs que ces gens-là ne sont pas plus racistes ou violents que d'autres, ils se défendent et protégent leur cave et leur voiture."Ca mes démange de lâcher leur chien", ajoute Laurence. Vraies ou bien exagérées, les histoires de coups de fusil tirés au hasard d'une fenêtre du dixième étage se répandent dans toutes les cités. Chacune d'elles a le même "folklore" de violence. Dans un club de jeunes totalement délabré de Clichy, il n'y a plus de vitres mais du contreplaqué car toutes les vitres ont été brisées par balles. Téléphoner d'une cabine en état de marche relève de l'exploit et le supermarché ressemble à un camp retranché. Bien souvent, les jeunes décrivent les gens des cités comme des fous et comme des dingues". "Tu vois les bouteilles tomber du dixième étage, pour s'amuser, il y a des gens qui jettent des trucs par la fenêtre. Une fois, ça a été un gros cendrier... Souvent, il y a des mômes qui prennent du plomb dans le cul."

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