Saturday, May 26, 2007

 

chapitre 39

Sans doute la délinquance est-elle vécue par les jeunes comme banale, mais ceci n'implique nullement qu'elle soit perçue comme morale, elle est vécue comme un effet de la désorganisation sociale et d'une crise personnelle. Cette image est d'autant plus crédible que les jeunes ne laissent probablement entrevoir qu'une faible partie de l'iceberg des souffrances provoquées par une situation familiale intolérable. Par exemple, lorsqu'apèrs une réunion qui se termine à dix heure du soir en plein hiver, les jeunes ne rentrent pas chez eux, cherchent encore à se réunir au pied d'une cage d'escalier, un square ou une cave, c'est, semble-t-il, beaucoup moins par respect d'un mode de vie aventureux que parce que beaucoup ne se sentent pas bienvenus chez eux. En tout cas, ceux qui rentrent à la maison sont enviés par leurs camarades qui ne les soupçonnent pas de conformisme. Quelques-uns évoquent directement les drames et les séparations familiales. Il faut rappeler qu'un tiers des enfants de moins de seize ans vivent dans des familles mono-parentales et que si rien ne prove que le divorce, comme tel, soit un facteur de problèmes, on peut supposer qu'il possède un effet d'aggravation.

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