Saturday, May 26, 2007

 

chapitre 44 bis

Ca m'intéresse pas l'école, j'ai pas la volonté , mais c'est dans la tête, dit un jeune de Clichy. Il faut dire "qu'on a pas été aidés, on n'a rien au départ et on n'a rien au départ et on n'a rien à l'arrivée." Mais la velléité de critique sociale est écrasée par le sentiment d'échec personnel. Le même raisonnement se constitue à propos du travail, "c'est pas vrai que les jeunes ont envie de travailler, ils veulent claquer du fric." Le groupe de Clichy prend même plaisir à développer cette image jusqu'à la tourner en dérision. Lorsque ce groupe reçoit un patron qui lui tient le discours du dynamisme personnel, du désirde réussir, de la volonté de travailler et de s'en sortir, les jeunes répondent : "Nous, on est des fainéants." "J'ai bossé un mois dans un atelier de mécanique et depuis, je laisse tomber. Je ne cherche plus rien parce que je suis fainéant." Après tout, cette ironie est unefaçon de gérer l'exclusion du travail.

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